top of page
Rechercher
CEV

L'ÉOLIEN,LA SANTÉ ET LES VILLAGES MARTYRS DE L'AISNE


Le collectif Énergie et Vérité a été récemment informé de la saisine de l'inspection des ICPE auprès de la Préfecture du département de l'Aisne d'un ensemble de réclamations de victimes de troubles sanitaires par l'association SOS Danger Éolien.

En voici une description exhaustive.


Une série de réclamations dans l'Aisne


Depuis l'organisation de ses manifestations publiques, l'association aisnoise SOS Danger Éolien a reçu les signalements de multiples victimes sanitaires des parcs éoliens d'une partie du département de l'Aisne.

L'association a porté les réclamations de victimes qui ont accepté de témoigner en donnant leur nom et leurs coordonnées. Elles ont atteint le chiffre de 160 dont 48 concernant des personnes ayant accepté d'être rendues publiques. Pour cette seule partie d'une portion nord du département, on estime que cette étendue géographique couvre un quart du département. Ces personnes ont eu le double courage de révéler publiquement leurs troubles et de donner leurs noms, nous les en félicitons et les remercions de leur contribution.

Concrètement, SOS Danger Éolien a donc activé la procédure des « réclamations ICPE » permettant à chaque citoyen de saisir l'Inspection des installations classées,


En voici le tableau, encore provisoire.

Par prudence, nous avons dans cette recension remplacé chaque nom par un numéro.

On comprend qu'au vu de ces troubles déclarés, l'existence même des habitants est devenue un véritable cauchemar et justifie pour les plus handicapés le qualificatif de martyrs.

Les villages martyrs de l'Aisne, Montcornet, Dizy-le-Gros, Autremencourt, Erlon ou Puisieux-Clanlieu constituent les avant-gardes d'une catastrophe sanitaire à prévoir : les vents contaminants.


État des lieux probable


Pour l’association signataire de cet article il n'est pas question ici de médecine, mais uniquement de constater des plaintes des riverains, une démarche originale que l’on ne retrouve pas dans le département voisin du Nord (59).

La disparité apparente du nombre des signalements, nombreux dans l'Aisne, peu nombreux dans le Nord limitrophe pour un nombre de parcs éoliens voisins, s'explique probablement par le phénomène de la révélation :

. la constatation personnelle d'un trouble ou d'une maladie n'est pas chose aisée. On ne l'identifie pas forcément dès qu'il apparaît, et on se dit que ça va passer.

. surtout, on n'imagine pas que d'autres pourraient en être atteint dès lors que les journaux n'en parlent pas et que vos voisins ou connaissances, dans la même situation, ne l'évoquent pas avec vous. Ce silence involontaire est un obstacle à la révélation pour tout observateur qui ne s'y attend pas et a fortiori qui ne le soupçonne pas.

Ainsi, si des cas particuliers d'atteinte à la santé humaine sont signalés dans les cercles restreints de l'éolien, ils ne se partagent pas dans l'espace public.


Dès lors on peut raisonnablement imaginer une extrapolation, en tenant compte de la répartition des éoliennes par département en 2017 :

Le choix est fait ici de ne tenir compte que des 48 personnes déclarantes et non des personnes identifiées, au nombre de 160. Par différentes voies, non compris les rumeurs dont on connaît la force en milieu rural, l'association estime à environ 400 le nombre de cas probables.


Extension de ces chiffres à la France entière :

L'extension à la France entière du nombre de malades suppose les hypothèses suivantes :

1- Que les effets sanitaires se font sur le même profil de patients.

2- Que ces effets résultant d'une exposition cumulative aux facteurs déclencheurs, on forme l'hypothèse qu'en moyenne ils sont les mêmes partout.

3- Qu'il n'y a pas de cofacteurs déclencheurs différents d'une région à l'autre.


La zone d'étude représentant le quart du département de l'Aisne, une extrapolation fournit pour la France entière métropolitaine le chiffre de 3563 personnes (48*4/719*13345) sur la base des 48 réclamations déposées en Préfecture, c'est à dire 3500 personnes. En revanche, sur la base des 160 personnes malades identifiées, on obtient 11 500 personnes.

Le gouvernement prévoyant un déploiement de parcs éoliens multiplié par 2 d'ici 2028 (source PPE Programmation Pluriannuelle de l’Énergie), cela donne une perspective minimale de plus de 7 000 malades. C’est un chiffre considérable, un risque considérable et d’autant plus injuste qu’il est ciblé exclusivement sur des habitants ruraux. Il s’agit, de fait, d’une discrimination entre citoyens au regard de la Santé publique.


Comment en est-on arrivé là ?


Bien sûr, ces signes cliniques attribués aux parcs éoliens, aisément observables, au même titre que les épidémies de grippe, le mal de mer, les maux d'estomac ne sauraient être niés de la part de personnes normales. Mais les habitants des villages voisins, s'ignorant les uns les autres, ne réalisent pas l'existence de leurs maux communs. Et les alertes fournies isolément au titre du voisinage d'un parc ou d'un autre n'ont pas suffi à retenir l'attention des autorités, ARS en tête.


Bien évidemment, les symptômes décrits dans le tableau sont dépendants de ce que l’Académie de Médecine dans son avis du 9 mai 2017 https://www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2017/05/Rapport-sur-les-%C3%A9oliennes-M-Tran-ba-huy-version-3-mai-2017.pdf appelle des « susceptibilités individuelles ».


N’y eut-il que 1000 malades, n’y eut-il que 100 malades, ou 50, ou 20, ou 10 … la réalité des symptômes, qui correspondent à ceux que décrit l’avis de l’Académie de Médecine, justifie qu’il soit mené un plan d’action : à la politique sectorielle de l’énergie doit être associée une politique de la santé adaptée, et à tout le moins que soit enfin lancée l’étude épidémiologique à laquelle s’était engagé le gouvernement en 2015 devant la représentation nationale.


Le ministère de la santé fait la sourde oreille en niant leurs effets, sous l'approbation de la Haute Autorité de Santé consolidée par le silence coupable de l'Ordre des Médecins qui se trouve en première ligne.

En même temps, les industriels de l'éolien font pression sur les autorités gouvernementales pour accélérer le montage des projets, quoi qu’il en coûte. Mais le coût dont il est ici question, un coût relevant de la Santé Publique, est essentiel et ne saurait être mis en balance avec des intérêts économiques qui sont d’autant moins légitimes que l’éolien n’a pas fait la preuve de son efficacité en France, pour assurer une production électrique fiable et pour réduire notamment les émissions de CO² ainsi que nous en informe France Stratégie, organisme d’expertise et d’analyse prospective dépendant du Premier Ministre, dans sa dernière publication :


Conclusions


La responsabilité des dirigeants politiques de notre pays, tant au plus haut niveau qu'au niveau régional, est immense. L’étude épidémiologique doit être lancée au plus vite, à défaut de quoi il pourrait un jour prochain être invoqué une responsabilité d’ordre pénal et non plus seulement administratif ou civil, pour mise en danger de la santé et de la vie d’autrui.


Au vu des souffrances décrites de la part de populations laissées à leur sort, l'association SOS Danger Éolien exige l'arrêt des parcs éoliens voisins, à titre conservatoire, le temps que toute la lumière soit faite sur la ou les origines de ces troubles sanitaires.

L'association SOS Danger Éolien poursuit son inventaire des personnes qui peuvent se déclarer auprès d'elle moyennant un avis médical. Elle peut être jointe à sosdangereolien@gmail.com .


Jean-Louis REMOUIT pour Énergie Vérité, le 24 janvier 2021

7 100 vues13 commentaires

13 Comments


Jean-Louis Cagnet
Jean-Louis Cagnet
Aug 31, 2021

Lorsqu'elles fonctionnent les éoliennes permettent d'économiser le carburant des centrales thermiques et d'éviter de rejeter du CO2. Mais en France les centrales nucléaires ne rejettent pas de CO2 et doivent fonctionner le plus longtemps possible pour amortir l'investissement et les GES gris. La réaction nucléaire ne s'arrête pas, quand les éoliennes produisent de l'électricité ERDF est obligé de jeté l'équivalent en eau chaude ou en vapeur, parce qu'il ont l'obligation d'acheter en priorité une énergie éolienne dont on n'a pas besoin immédiatement.

Les écolos disent bien fait pour leur gueule, mais, au final, ce sont les clients qui payent.

Pour réduire la pollution des centrales électriques, il faut commencer par installer des centrales polluantes, puis des productions d'énergies "vertes" pour…

Like

jjphilipps
May 13, 2021

Les responsables de tout ce déploiement d'éoliennes sur la France, n'est dû qu'à nos écolos au gouvernement.

Ceux-ci oublient que la France voit en ce moment arriver la mobilité électrique en force (voitures électriques, etc..) et que de simples éoliennes produisant de l'électricité par intermittence, ces ersatz de production d'électricité ne suffiront pas à alimenter la France en électricité, si en contrepartie on supprime d'emblée des réacteurs nucléaires.

Ce qui tente à dire que l'électricité sera de plus en plus chère pour tous les Français, les Taxes payées sur chaque facture EDF iront enrichir notre gouvernement.

Like

jjphilipps
May 13, 2021

Ne jamais oublier que chaque éolienne contient des centaines de litres d'huile moteur pour lubrifier les engrenages des pâles, en cas de chute d'une éolienne ou d'incendie possible ? l'huile moteur est un carburant hautement inflammable qui sera déversé au sol, on aura droit à une pollution redoutable au sol par l'intermédiaire de ces hydrocarbures.

Like
ladsousbruno
May 13, 2021
Replying to

Cela dépend fortement des modèles.

Mais fondamentalement vous avez raison, et c'est pourquoi il faudrait particulièrement interdire l'éolien en zone karstique.

Like

jjphilipps
May 13, 2021

La Taxe CSPE payée sur chaque facture d'électricité est reversée à des sociétés pour y installer des éoliennes, bien souvent ces sociétés installent des éoliennes dans des zones sans vent dominant, le but étant la rentabilité pécuniaire de l'affaire, installer des éoliennes n'importe où..

Like
ladsousbruno
May 13, 2021
Replying to

bonjour,

en réalité - c'est peu connu - les opérateurs bénéficient de subventions via la TICPE (taxes sur les carburants) depuis 2017 et non plus via la CSPE, mais le comble est que ce gouvernement peu responsable a maintenu la CSPE qui à plus de 80% est reversée directement dans le budget de l'Etat (les 20% autres c'est avant tout le soutien aux zones non interconnectées telles que nos îles). En toute logique il aurait fallu la diminuer de 80%, ce qui permettrait de diminuer enfin le prix de l'électricité, au bénéfice des ménages mais également de nos entreprises qui ont tant besoin de compétitivité.

Like

jjphilipps
May 13, 2021

Éoliennes et la remise en état des sous-sols, après..

Le propriétaire du terrain est responsable du sous-sol et des 600m3 de béton armé par éolienne enfouis dans son sol, les sociétés qui installent des éoliennes ne le disent pas, et pour cause..elle ne trouveraient personne pour y installer leurs éoliennes.

20 ans après, les éoliennes seront sans doute démontées parce que trop âgées, c'est là que le propriétaire des lieux aura des soucis avec la loi et devra remettre son sous-sol en état, un contrôle sera fait par L’État, le terrain devant à nouveau être près à recevoir des cultures céréalières sur toute la surface du terrain.


Ne pas oublier qu'un simple réacteur EDF de 1100MW pilotable 24H/24 et 7J/…

Like
ladsousbruno
May 13, 2021
Replying to

bonjour,

En effet, ce risque est bien présent, car ces petites sociétés au capital de 500 € voire de 1€ auront disparu dans la nature du côté des îles Caïmans ou Bermudes le jour venu. Savoir aussi que, contre toute logique, la ministre a dans son arrêté du 22 juin 2020 autorisé les opérateurs à déroger à l'obligation de décaissement 100% du béton "sur présentation d'un bilan environnemental défavorable", bilan défavorable que l'opérateur ne manquera pas de présenter vu tout le fuel qu'il faudrait dépenser pour casser intégralement ce socle.

Notez que la durée de vie technique théorique de ces machines va au-delà de 20 ans, quand même : mais en pratique elle se limite à la durée des tarifs…

Like
bottom of page